Agriculture

Loin d’affaiblir les sols et de nuire à l’environnement, le chanvre est une culture bénéfique et très écologique. Deuxième producteur mondial, le Canada a tous les atouts pour développer sa production et sa transformation en divers produits. Une opportunité intéressante pour l’agriculture et l’économie locales.

UNE CULTURE DURABLE

Le chanvre est une plante annuelle de la famille des cannabacées (qui inclut aussi le houblon). Il cumule de précieux atouts au niveau agricole, environnemental et économique. 

  • Une culture très écologique. Peu exigeant, le chanvre n’a besoin d’aucun désherbant, fongicide, insecticide ou défoliant ! Il se contente d’engrais azoté qui, en régie biologique, est apporté par du fumier. Il est aussi non-OGM. Moins d’intrants chimiques en agriculture, c’est bon pour la santé des agriculteurs et des consommateurs, pour la vie des sols et l’environnement en général.
  • Résistant à la sécheresse et très adaptable. Le chanvre se passe d’irrigation dans la plupart des cas et s’adapte à une grande variété de climats, des tropiques aux régions nordiques comme le Canada ou la Russie.
  • Facile à cultiver. Si sa récolte et son entreposage sont plus délicats, sa culture en tant que telle est facile. Il ne demande que deux interventions au champ : semis et récolte.
  • Bon pour le sol. C’est une excellente tête de rotation : il prépare adéquatement le sol pour les cultures suivantes.
  • Local et éthique. Quand il est d’origine locale, le chanvre permet de limiter le transport de marchandises tout en garantissant un approvisionnement équitable.
  • Plein de potentiel. Le chanvre ajoute une nouvelle option intéressante pour les agriculteurs et de nombreuses possibilités de transformation pour l’industrie. Au Canada, la production se concentre actuellement sur la graine, très rentable ces dernières années quoique en compétition croissante avec les produits de Chine. Les recherches actuelles sur des cultivars à double usages (graines et fibres) et le développement de nouveaux marchés laissent entrevoir de belles perspectives.

APERÇU DE LA PRODUCTION 

DANS LE MONDE

EN 2017, la production a atteint environ 160 000 hectares selon les données disponibles fournies par le MAPAQ. Elle était répartie ainsi :
Chine : 80 000 ha (approximatif – pas de statistiques fiables) 
Canada : 55 380 ha 
Europe (dont Russie) : +/- 20 000 ha
États-Unis : 10 435 ha

AU CANADA

Au pays, on cultive le chanvre essentiellement pour ses graines dont la moitié sont destinées à l’exportation. Les principales régions productrices sont la Saskatchewan (22 600 hectares en 2017), l’Alberta (18 000 ha) et le Manitoba (11 700). Le Québec arrive en 4ème position avec 2037 hectares. (Données issues d’un rapport généré par Santé Canada en utilisant les données disponibles du 1er janvier au 25 octobre 2017).

AU QUÉBEC

Les superficies sont en constante augmentation depuis plusieurs années : 506 hectares en 2015, 870 en 2016 et 2037 hectares en 2017. En 2017, le Québec comptait environ 80 producteurs dont une trentaine au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la principale région productrice de la province.

Pour le moment, dans la province, la principale utilisation de chanvre qui connait une voie commerciale est l’utilisation du grain pour l’alimentation humaine et plus précisément dans le marché des aliments biologiques. Les autres débouchés sont présents soit sous forme artisanale ou encore expérimentale.

Ces derniers mois, les importations de Chine à bas coûts ont subitement fait chuter de 25 % le prix du grain de chanvre biologique. Ainsi une majorité de producteurs biologiques s’intéressent de plus en plus à la production à double usage du chanvre (fibres et grains) afin de se diversifier et pallier la baisse du prix du grain.

 

Cette carte produite par Interchanvre (l’association française du chanvre) présente la production mondiale de 2016.
Cette carte produite par Interchanvre (l’association française du chanvre) présente la production mondiale de 2016.